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Les 30 avocats les plus puissants de France

GQ – 02/2017

Actualité. Il est passé sous les orages de plomb qui ont décimé depuis trente ans les rangs de ses amis et clients, nationalistes corses, bandits, avocat, comme Antoine Sollacaro. Il est sorti sans encombres d’une garde à vue en 2013, dans une affaire visant le « Petit Bar’, gang corse dont il passe pour être le défenseur attitré. Il a laissé derrière lui le dossier de l’assassin du préfet de Corse Claude Erignac, Yvan Colonna, dont il n’est plus l’avocat. Pascal Garbarini, 53 ans, vit désormais son âge d’or. Il est sorti de sa prison symbolique « d’avocat corse » et du cinéma de l’Île de Beauté pour lui préférer le vrai. C’est ainsi qu’il a défendu avec succès au pénal les acteurs Benoît Magimel, François Cluzet, l’humoriste Christophe Alévêque et conseille des poids lourds du septième art comme le metteur en scène Jérôme Salle. Il n’oublie pas le pénal plus classique, en défendant deux jeunes filles écrouées pour avoir épousé la cause du djihad en Syrie ou quelques braqueurs. Bouclant la boucle, il est aussi aujourd’hui en partie civile dans des dossiers de terrorisme, comme celui de la séquestration d’un journaliste en Syrie, ou celui des otages détenus trois ans au Niger.

Faits d’armes. Il est depuis peu l’avocat d’Alain Delon, ce qui le laisse presque sans voix, car Me Garbarini est un cinéphile amoureux de la grande époque de l’acteur. « C’est la rencontre avec un mythe, c’est pour moi exceptionnel », dit-il. Il dit préparer pour lui plusieurs dossiers.

Signes particuliers. Il est passé de l’autre côté de la barrière en participant notamment à l’écriture d’une série de TF1, Munch, dans laquelle Isabelle Nanty joue le rôle d’une avocate. Il avait déjà conseillé informellement les auteurs de la série de Canal+, Mafiosa. Il participe aussi à l’élaboration d’un film retraçant l’assassinat de l’un de ses clients, le nationaliste Nicolas Montigny.

« Je suis avocat. Je suis corse. Mais je ne veux pas être l’avocat des Corses »