2019-08_JDD

Un avocat fend l'armure

La vie d’avocat n’est déjà pas sans péril.

Mais Pascal Garbarini, 55 ans et une carrière déjà longue ne s’est pas contenter d’enfiler la robe. Cette figure du barreau a aussi porté la casquette de militant nationaliste corse, par conviction, au risque de quelques détours par la violence et les barbouzeries.

Défenseur acharné de ses camarades indépendantistes poursuivis par la justice, participant actif aux négociations plus ou moins secrètes avec plusieurs gouvernements, il a plaidé devant les assises la cause d’Yvan Colonna, condamné pour l’assassinat du préfet Claude Erignac en 1998. Aujourd’hui qu’il a tourné la page,Pascal Garbarini y revient. Pour mieux la conjurer ? Il raconte ses débuts d’avocat, son goût pour la plaidoirie et les sentiers très tortueux du nationalisme corse. Il ferraille avec les juges, dont il tire le portrait.

Mais c’est sans doute lorsqu’il raconte le trait tiré sur ses engagements qu’il est le plus émouvant. On comprend en quelques mots de tendre reconnaissance que sa femme n’y est pas pour rien.